La Féria

Je vais vous révéler le pourquoi du comment de la raison d'être scientifique de la féria de Nîmes.
Nîmes, c'est d'un triste ! Surtout en dehors des Férias. C'est bien simple, Nîmes entre deux Férias, c'est comme une anglaise entre deux orgasmes.

Devinette : Savez vous pourquoi il y à plus d'ambiance à Montpellier qu'à Nîmes ?
C'est parce qu'à Montpellier il y à des étudiant et des étudiantes alors qu'à Nîmes il y a des légionnaires mais pas de chèvres alors forcément ... 

Je précise que je parle bien entendu de ce qui se passe en dehors des arènes, bien qu'ayant une formation de biologiste, j'ai toujours été contre la vivisection. 
La Féria est aux relations humaines, ce que sont les enzymes aux réactions biochimiques.

Qu'est ce qu'un enzyme ?

Très bonne question, je me remercie de vous l'avoir posée. Si ce mot vous paraît un peu compliqué, s'il n'évoque rien pour vous, si vous ne savez pas comment fonctionnent les amylases, protéases et autres hydrolases qui font parties de nos amis les enzymes, il vous suffit de savoir qu'un enzyme n'est rien d'autre qu'un catalyseur biologique. Evidemment, si vous ne savez pas ce qu'est un catalyseur, on n'est pas dans la merde.

Je vais donc essayer de trouver une image pour vous expliquer comment fonctionnent les catalyseurs, donc les enzymes, donc la Féria.

Démonstration : Prenons une canette de bière, décapsulons là et buvons son contenu.
Bien, on peut maintenant passer à la démonstration.

Si vous mettez du sucre dans un liquide, par exemple du rhum (avec du citron c'est encore meilleur) que se passe-t-il ? Le sucre fond et se dissout dans le rhum petit à petit jusqu'à disparaître complètement mais, si vous êtes pressé ou si vous avez soif, ou si vous êtes pressé d'avoir soif, il vous suffira de prendre un agitateur en plastique et de remuer votre boisson. Dans ce cas, le sucre se dissoudra. L'agitateur à joué le rôle de catalyseur. 
Le catalyseur accélère une réaction qui de toute façon devait avoir lieu, sans changer quoi que ce soit au sein de cette réaction en dehors de sa vitesse.
Vous pouvez d'ailleurs, en fin de réaction, récupérer votre catalyseur chimique comme vous enlevez votre agitateur après avoir remué votre boisson, c'est d'ailleurs nécessaire si vous ne voulez pas risquer de vous éborgner en boivant.

Les enzymes, c'est pareil, la seule différence étant que les enzymes sont en général de grosses protéines plus complexes que les simples molécules que sont les catalyseurs chimiques. 

Quant à la Féria, c'est la même chose. Je m'explique :

Beaucoup de relations entre les êtres humains se nouent ou se dénouent lors de cet événement rituel, en particulier bien sûr lorsque ces êtres humains sont de sexes oposés. Beaucoup d'événements culturels et même parfois pas turels du tout ont lieu durant ces 5 jours, ce sont des événements qui auraient eu lieu de toute façon, en particulier les rencontres, les séparations, les coups de foudre etc ... Mais, sans la Féria, ces événements auraient pu attendre longtemps avant de pouvoir se réaliser. La Féria ici, comme certains carnavals ailleurs catalyse et accélère les réactions émotives des êtres humains comme la caséine permet au lait de cailler mille fois plus vite que ce qu'il ferait naturellement.

C'est un fait incontestable et d'un intérêt scientifique certain, la Féria nîmoise est un enzyme relationnel, on devrait d'ailleurs l'appeler fériaze pour respecter l'étymologie commune à ces molécules particulières des enzymes. C'est très important l'étymologie, car dans étymologie l'étude des mots, il y à ethylogie, l'étude de l'alcool ! 
Je sais, c'est un néologisme mais qui ne l'est pas ?

Revenons à l'étude de la féria. Une question subsiste.
Pourquoi donc cette action telle qu'elle existe t'elle ? Si je peux m'exprimer c'est bien.
Autrement dit, comment la féria joue-t-elle son rôle de catalyseur, quel en est le secret, l'alchimie de la féria ? Comment pourrait on reproduire cette réaction ailleurs ?

Si j'avais les réponses à toutes ces questions, croyez vous sincèrement que je continuerais à les étudier ? Pourquoi croyez-vous que je travaille essentiellement sur ce sujet de recherche, que j'essaye en vain de reproduire dans mon laboratoire des micros-férias comme d'autres des mini réactions thermonucléaires ? Même si depuis 10 ans, je me plonge régulièrement in vivo au cœur de l'événement, je n'ai pas encore découvert les raison fondamentale de ce processus, ce que l'on pourrait appeler la bière philosophale de la connaissance. Mais je travaille encore et encore, la recherche est une longue quête dont on ne peut savoir à l'avance par définition quel en sera l'aboutissement. Et quinquepart c'est tant mieux. 

Parce que la science et la recherche, c'est et ça devrait toujours être aussi un fabuleux sacerdoce. Et comme on dit à Nîmes, si ça sert dos, ça doit pouvoir servir tres.

Voilà, j'espère qu'après cette petite mise au point, certains regarderont d'un autre œil mon travail et ma façon de l'effectuer. Sur ce  boivez pas trop tous z'en à la fois.